Littérature

La bibliothèque au goût de Nutella, partie 1

J’écris cet article à la demande de Léa, une de mes plus dévouées lectrices, qui avait envie de connaître la liste de mes 10 livres préférés parce qu’apparemment, on aurait des goûts assez similaires en matière de livres… Léa, je préfère te prévenir tout de suite : tu risques d’être déçue. Je ne suis pas vraiment une dévoreuse de livres sérieux. Tu verras beaucoup de Stephen King parmi ces bouquins (et encore, j’ai dû me limiter, parce que Stephen King est juste à mes yeux le meilleur écrivain de l’histoire de l’humanité… j’ai pas des goûts classe, non c’est sûr), et des livres d’un niveau intellectuel à peu près équivalent… Mais bon, moi mon but dans la vie, c’est avant tout de satisfaire mes lecteurs (comme dirait Randy Disher dans Monk, je suis « like mother Teresa, only hotter »). Et j’écris donc cet article dans l’unique but de faire plaisir. Dans cette première partie, découvrez le bas de mon top 10 (je voulais faire un seul article au début, puis quand je me suis rendu compte de la longueur, je me suis dit que j’allais pas vous surcharger quoi…).

10. Geisha, d’Arthur Golden

Vous pouvez lire ici l’article que j’ai écrit sur ce bouquin, mais si vous êtes trop flemmard(e) (ce sont des trucs qui arrivent et je serai la première à comprendre), je vais quand même vous donner un bref avis.

Le pitch : Chiyo, une petite fille de neuf ans qui vit au village de Yoroido dans la famille d’un pêcheur, est découverte par M. Tanaka, qui voit en elle une possible future geisha. A court d’argent, son père la vend à M. Tanaka, et sans comprendre ce qui lui arrive, Chiyo emménage dans une okyia, sorte de maison pour geishas. C’est ainsi que commence sa nouvelle vie. Elle est maltraitée par Hatsumomo, une geisha magnifique, mais jalouse et cruelle qui rappelle un peu la méchante reine dans Blanche-Neige. Mais avec l’aide de Mameha, la principale rivale de Hatsumomo, Chiyo parvient à devenir la célèbre geisha Sayuri, et découvre une vie dans laquelle se mêlent glamour, séduction et sentiments réprimés. (ça fait un peu « amour, gloire et beauté » mais tant pis)

Mon avis : Encore une fois, il est expliqué en détail dans mon article sur le sujet, mais je trouve que ce bouquin mérite d’être lu, surtout parce qu’il m’a permis d’en savoir plus sur la culture japonaise et le monde fascinant des geishas. En fait, pratiquement tout ce que je sais sur le Japon, je le sais grâce à ce livre. Ce n’est pas une histoire vraie malgré les apparences (mais si vous êtes aussi cynique que moi, vous le comprendrez une fois arrivé à la fin). Comme pour tous les bouquins qui sont sur cette liste, il est impossible de lâcher avant d’être arrivée au bout, on a trop envie de savoir ce qui va arriver ensuite… Les personnages sont géniaux (mention spéciale à Hatsumomo, qu’on adore détester).

9. Ça, de Stephen King

Le pitch : Ce roman décrit les aventures d’une belle bande de jeunes « losers » dans la ville de Derry, dans les années 1950 : Bill, qui bégaie ; Ritchie, une grande gueule avec des lunettes ; Eddie, l’asthmatique ; Stanley, le Juif ; Mike, le Noir ; Ben, le gros ; et Beverly, la seule fille de la bande, pauvre et battue par son père.  Leur vie tourne autour une peur permanente de garçons plus âgés qui ne pensent qu’à leur taper dessus à cause de leurs différences. Un jour, ils découvrent le secret de la ville de Derry : un clown du nom de Grippe-sou, qui prend la forme des peurs cachées des enfants et s’en sert pour les tuer. Georgie, le petit frère de Bill, a été l’une des victimes de Grippe-sou. En unissant leurs forces, le groupe parvient à se débarrasser de Grippe-sou. Mais malheureusement pour eux, ce n’est pas là la fin du cauchemar. Vingt-sept ans plus tard, leurs chemins sont séparés depuis longtemps, ils vivent aux quatre coins des Etats-Unis. Mike est le seul à être resté à Derry, et se rend compte qu’il s’y passe des événements étrangement similaires à ceux qui ont eu lieu vingt-sept ans plus tôt…

Mon avis : Si vous n’avez pas lu le livre, vous avez forcément vu le film… Personnellement, depuis que j’ai fait les deux, je suis beaucoup moins motivée pour aller voir les clowns au cirque du coin. Ce n’est pas le Stephen King le plus effrayant que j’ai lu (je vais vous dire quel Stephen King est le plus effrayant d’ici quelques minutes… suspense, suspense !), mais il est sans aucun doute sur le podium. La description des personnages est juste magique, et très travaillée comme toujours chez King. On a l’impression d’y être, on s’identifie aux héros, on vit l’histoire avec eux. Tous les thèmes sont abordés : les enfants maltraités, les démons, les parents indignes, l’amour (encore et toujours, que ferait-on sans lui ?), la folie, les différences…  J’ai particulièrement aimé la description des injustices dont les gamins et quelquefois leurs parents sont victimes parce qu’ils sont différents (par exemple, l’histoire du père de Mike).

8. L’herbe bleue, Anonyme

Le pitch : Alice (enfin je crois qu’elle s’appelle Alice, parce que le titre original du bouquin est Go Ask Alice) est une jeune fille de quinze ans en mal de vivre. Elle vient de déménager, elle peine à se trouver des amis, et n’arrive pas à se trouver un petit copain qui l’apprécierait pour ce qu’elle est. Elle se trouve moche et grosse, elle complexe, et ne trouve plus goût à la vie. Un jour, elle se rend à une soirée qui va bouleverser son existence ; elle boit un verre de Coca dans lequel on a versé du LSD. Pour la première fois de sa vie, elle se sent à l’aise, elle a envie d’être elle-même, et elle retrouve confiance en elle. C’est ainsi qu’elle va sombrer dans la drogue…

Mon avis : Moi je dis, faut arrêter de faire des campagnes de promotion anti-drogue. Faites juste lire L’herbe bleue aux enfants quand ils sont suffisamment jeunes et ils seront traumatisés à vie. J’ai lu ce bouquin quand j’avais douze ans, j’en ai vingt et un aujourd’hui et je n’ai jamais touché à la drogue. (j’ai l’impression d’être à un meeting des Drogués Anonymes… ou des Non Drogués Anonymes, plutôt) Chaque fois qu’on m’en a proposé, j’ai imaginé la scène dans le bouquin où la nana prend de la drogue, a des hallucinations, pense qu’il y a des vers partout sur elle et s’arrache la peau et les ongles à la place. (et bon appétit, bien sûr, comme dirait Joël Robuchon) Et c’est bon, plus envie de prendre de la drogue. Je ne sais pas si c’est une histoire vraie ou pas, il y a des discussions dessus ; ça me paraît pas impossible, car l’histoire est beaucoup plus plausible que celle de Geisha

7. Bazaar, de Stephen King

Le pitch : Dans la petite ville de Castle Rock, arrive un jour un mystérieux marchand du nom de Leland Gaunt et y ouvre une boutique, Le Bazar des Rêves. Cette boutique promet à chaque visiteur de contenir l’objet de leurs désirs les plus fous… Et ils vont entrer, attirés par le charisme de Leland Gaunt. Le prix à payer paraît dérisoire au départ… Quelques dollars, et faire une farce à un voisin. Ainsi, quand deux femmes s’entretuent sauvagement au milieu de la rue, personne ne voit le rapprochement avec le Bazar des Rêves. Le shérif Alan Pangborn est le seul à avoir des soupçons…

Mon avis : Je pense que ce roman a juste la plus belle dénonciation de la société de consommation qu’on a jamais vue dans la littérature. Tellement géniale que je fais même mon mémoire de maîtrise dessus, ouais, parfaitement, sur la société de consommation dans Bazaar. Stephen King fait une magnifique description des atrocités dont sont capables les gens pour aller jusqu’au bout de leur désir de consommation. Sans compter le personnage de Leland Gaunt, juste merveilleux, un des meilleurs méchants de la littérature moi je dis. Il est tellement charismatique… Je me dis que moi, j’aurais habité à Castle Rock à cette époque-là, je serais tombée droit dans ses filets. Et c’est le charisme de Gaunt qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes…  comme l’a si bien dit Le chat errant dans un des commentaires qu’il m’a laissé… Ce roman est une très belle conclusion à la célèbre saga des Castle Rock, lieu privilégié dans lequel se déroulent de nombreux romans de Stephen King (Cujo et The Dead Zone, entre autres). Le seul bémol qu’on peut y trouver (si on cherche vraiment beaucoup) c’est qu’il y a trop de personnages pour le coup. On se demande vraiment comment King fait pour ne pas s’y perdre. En plus, yen a genre trois qui s’appellent Henry. King est un génie, mais niveau imagination pour les noms, c’est pas le meilleur.

6. Simetierre, de Stephen King

Le pitch : La famille Creed déménage dans le Maine. (au cas où vous ne le sauriez pas, vous le découvrez probablement maintenant : le Maine est l’Etat natal de Stephen King, et c’est donc là que se déroulent quasiment tous ses romans) La famille Creed est composée de Louis, sa femme Rachel, leurs deux enfants Ellie et Gage (sérieux quel genre de parents appellent leur fils « Gage » ?… je crois que je préférais quand King n’avait pas d’imagination pour les noms), et leur chat, Winston Churchill. Louis fait la connaissance de Jud, leur voisin, un homme âgé qui l’avertit du danger que risque de courir leur chat sur la route près de leur maison, où de nombreux animaux domestiques se sont fait écraser, et ont fini enterrés dans le « Simetierre » des animaux. Ainsi, alors que Louis est seul chez lui pendant que le reste de sa famille visite la mère de Rachel pour Thanksgiving, le chat se fait écraser en traversant la route. Jud montre alors à lui un autre endroit pour l’enterrer, un endroit situé un peu plus loin que le « Simetierre »…

Mon avis : Le voilà, lui, le roman le plus effrayant de Stephen King. C’est d’ailleurs aussi ce que pense Stephen King lui-même (beaucoup de gens pensent que Le Shining est plus effrayant, mais je ne suis pas d’accord… même si Le Shining est pas mal dans le genre effrayant non plus). Après l’avoir fini, il s’est dit lui-même qu’il était allé trop loin cette fois… Vous aurez droit à des animaux inquiétants et des morts omniscients… je ne vous en dis pas plus pour le moment, j’ai envie de vous mettre en appétit et de vous donner envie de lire ce livre. Dès le début, on entre dans une ambiance inquiétante dont seul King a le secret ; il ne se passe rien de fondamentalement effrayant, et pourtant, on a peur, très peur. Quelque part, je suis contente que ce soit là le livre le plus effrayant de King… j’ai pas facilement peur des romans d’horreur (encore heureux, vu la quantité que je lis), mais celui-là m’a mise vraiment mal à l’aise. Vraiment.

Pour le haut du top 10, to be continued, comme diraient les créateurs de séries télé… suspense, suspense ! Découvrez le haut du top 10 dès maintenant.

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18 commentaires

  1. Mon dieu ce clown m’a traumatisé à vie ! Voir sa tronche dans ton article m’a rappelé de mauvais souvenirs ! ^^

    1. Tu veux que je te recommande un psy ou ça ira? :p

  2. isabelle a dit :

    jai hate de savoir le debut du top!!
    jadore stephen king bien que je nai pas encore lu “ça” ni vu el film dailleurs… je dois dire que jai adoré simetierre! c’est vrai que King est tres doué pour nous mettre dans une ambiance jen ai lu pas mal de ces livres, je les devorais à la suite pdt une epoque ^.^ jai bcp aimé rose madder et la ligne verte aussi.
    Lherbe bleue je lai lu au college il me semble et je pense que tu as raison les jeunes devraient lire ce bouquin ça les feraient ptet reflechir…
    javoue que moi jaurai enormement de mal à faire un top 10 tellement jai lu de livres!!

  3. Je dis oui aux trois premiers !

    IT….un grand traumatisme (“on flotte en bas”) !! Je suis d’accord avec toi, on devrait faire lire l’herbe bleue à tous les gamins (ça tombe bien, je l’ai chez moi).
    Je ne suis pas fan de tous les Stephen King, n’empêche y a pas mieux pour passer une bonne soirée ^^

  4. J’avais beaucoup aimé l’herbe bleue aussi quand j’étais plus jeune

  5. “Ca” est le premier livre de Stephen King que j’ai lu et mon premier livre d’horreur et ça m’a bouleversé ! Je l’ai lu plusieurs fois, il est vraiment intense. J’ai été très déçue par le film ensuite et le clown ne m’a pas plus traumatisée que ça. J’ai ensuite lu tous les Stephen King et je suis d’accord pour dire que “Simetierre” est l’un des meilleurs.
    J’ai lu “L’herbe bleue” également et je n’en ai pas trop de souvenir mais je n’ai pas touché à la drogue non plus, ni l’alcool d’ailleurs, je préfère me souvenir de ce que j’ai fait ;)

  6. mimie a dit :

    ta liste me donne envi de lire “simetierre”, il est passé au travers celui là. Mais pas sûr qu’il détronne “bazaar” ou le tome 1 du “fléau”. Tu connais “running man”? Excellent, meme si ce n’est pas un classique de SKing

    1. Oui j’ai lu Running Man mais j’ai pas trop aimé :-/

  7. Mouchka a dit :

    Geisha : lu une bonne trentaine de fois (quand on aime, on ne compte pas)
    ça : commencé mais pas fini, il m’a vite ennuyé comme livre, j’arrivais pas à me plonger dedans =/
    L’herbe bleue : lu récemment et m’a définitivement faché avec la drogue ^^
    Bazaar : pas lu
    Simetierre : un de mes préférés de Stephen King, avec Sac d’Os

    J’ai hâte de voir la suite du classement ! :)

    1. J’ai moyennement aimé Sac d’os, je trouve que ça partait un peu dans tous les sens avec les fantômes, la chanteuse, les gamins morts, etc… chelou quoi

  8. C’est pas mon truc Stephen King. Et alors les clows, je suis PHOBIQUE !!!

  9. Merci pour cet article Miss ! En effet, t’aime bien Stephen King, mais je ne pense pas que ce type de romans me plaisent (déjà j’aime pas quand ça fait peur). Geisha je l’ai beaucoup aimé. En terme de campagne de prévention contre la drogue, pour moi j’ai lu : Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… Je peux te dire que ça fout les ch’tons.
    A part ca je viens de lire Dentelles et Tchador de Armin Arefi. J’ai beaucoup aimé ce livre (même si certains passages sont maladroits), car il nous montre une autre vision de l’Iran que celle qu’on voit à la télé. Un Iran ou la drague et le sexe sont omniprésents. Je suis personnellement fan de la culture iranienne donc évidemment ceci explique cela. Mais je vous conseille à tous cette lecture.

  10. Lus : Ca, l’herbe bleue et Simetierre :)

  11. Attends, attends, Shining, quand les buissons bougent, c’est comme si j’y étais, le flippe de la mort ! Mais j’ai pas encore lu Simetierre (ma petite soeur est en train là). mais bon King, c’est la panacée du livre d’horreur (Ca, ouh pinaise, j’ai bien flippé aussi, avec les trucs dégueu qui sortent de la bouffe et tout…). J’aimais bien Dean Koontz aussi, dans le genre.

    Je me souviens que dans une interview, King disait qu’il regardait toujours sous son lit avant de dormir, encore maintenant. Il arrivait à se faire flipper lui même. Ce mec est fort !

    See U !

  12. dominique a dit :

    coucou,
    Je viens de lire ta liste de livres que tu aimes..je vois que l’on a eu au même âge, moi plus vieille 15 ans…”L’herbe bleue”, et oui, celà m’a aussi ouvert les yeux sur la drogue, et moi, j’ai 47 ans et je n’ai jamais pris de la drogue, je l’ai fait lire à ma nièce et tout pareil…bon, j’ai d’autres nièces qui vont avoir 11 ans, je vais attendre un peu pour leur offrir ce livre…passes une bonne soirée
    Dominique

    1. C’est bien ce que je dis: L’herbe bleue, c’est meilleur qu’une campagne de prévention contre la drogue!

  13. Haaaaa Stephen, my love !!! “ça”, brrr, la première fois que je flippe en lisant un livre, pour moi ça reste celui des SK qui m’a le plus effrayée, et le film, brrrr, je suis contente d’être une adulte, juste parce que je sais que Grippe-Sous ne peux plus rien contre moi !!! Bazaar, j’ai bien aimé, mais pas un de mes préférés quand même. J’ai pas vu le film. Pour Simetierre, j’ai bien aimé, mais pas autant que pour “ça” qui lui m’effrayait vraiment, je pense que c’est une question de sensibilité de chacun.

    L’herbe bleue, je l’ai lu, mais il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Je sais que je l’avais trouvé bon, mais je ne me rappele plus comment il finit, ni ce qu’il s’y passe exactement, c’est un peu flou.

  14. J’ai pas eu aussi peur que pour “ça” je voulais dire, j’ai oublié des mots, pardon. Et sinon, j’ai pas non plus eu peur avec Shinning. En fait, mis à part “ça”, il n’y aucun livre de SK qui m’ai vraiment fait peur, fasciné, mis mal à l’aise, transportée, mais pas effrayée au point que je laissais la lumière allumée pendant 15 mn après m’être couchée avant de m’endormir.

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