Sexe

Ah, si j’étais vierge…

Parlons revirginisation.

Non, non, je ne parle pas de la revirginisation au sens opération. La fameuse opération qui vous permet de vous reconstruire un hymen pour 5000€. Parce que sérieux, payer le prix fort pour gagner un bout de peau qui n’a qu’une valeur symbolique pour après re-avoir super mal le jour où on décide de se faire re-dévirginiser, j’ai connu mieux comme plan.

J’ai revu récemment un épisode de Kyle XY, une excellente série qui s’est à mon goût arrêtée bien avant son temps, dans lequel deux nanas un peu nuches veulent se revirginiser – de façon psychologique, j’insiste bien là-dessus – parce que tous les problèmes de leur existence ont commencé le jour où elles ont décidé de baisser leur petite culotte pour un mec. Certes, là il s’agit de lycéennes un peu nuches, mais n’y a-t-il pas un peu de vrai dans leurs propos au premier abord écervelés ?

J’en reviens à ma propre dévirginisation (je sais que le mot, en fait, est dépucelage, mais je tiens à garder le ton faussement scientifique de l’article). J’avais seize ans à l’époque, comme je l’ai peut-être déjà dit sur ce blog. Je doute que ce soit pile à ce moment-là que mes vrais problèmes ont commencé, cela dit. Déjà à cette époque, j’avais suffisamment de jugeote pour ne pas offrir ma « fleur » à un mec qui comptait pour moi et qui risquait de me briser le cœur dans la seconde qui suivait. On ne peut pas dire que j’ai continué à avoir autant de jugeote, mais passons.

Malgré ça, c’est quand même un mois après que j’ai acheté mon premier test de grossesse. Certes, on avait utilisé une capote, mais je ne prenais pas encore la pilule et je voulais prendre toutes mes précautions. Quand tu ne te rends pas compte que t’es enceinte avant que ça soit visible, impossible d’avorter… et me retrouver avec un gamin à seize ans, même avec un gamin tout court, ça ne rentrait absolument pas dans mes plans. Mais ça, je veux dire, c’est parce que je psychote. Les gens normaux ne font pas de test de grossesse après un rapport avec capote. Enfin sauf s’il y a un vrai retard (qu’il n’y a pas eu dans mon cas).

Et qu’en est-il des événements qui ont suivi ? Août 2006, dépucelage. Septembre 2006, j’avoue mon « amour » (qui n’était en fait qu’une espèce d’obsession infantile et malsaine) à un T., mec qui n’en avait strictement rien à faire. Je pleure toute la nuit, mais je m’y fais assez rapidement en fait. Je ne me couche pas le soir en priant un Dieu auquel je ne crois pas pour qu’il me laisse mourir dans mon sommeil. Je ne cherche pas à dormir le maximum de temps pour échapper à mon quotidien. Et en ça, je sais que T., je ne l’ai pas vraiment aimé. Mais c’est pas ça que je veux dire. Ce que je veux dire c’est que j’ai couché avec mon premier dans le but de me faire remarquer par T. Il avait 10 ans de plus que moi et je savais qu’il n’allait pas perdre son temps avec une vierge. Alors j’ai voulu lui montrer que j’étais désormais une femme. Tu parles d’un résultat. Débile comme décision vous me dites? Citez-moi un truc intelligent que vous avez fait à seize ans, et j’accepterai la critique.

Février 2007, c’est le début de mon flirt avec A., le mec marié. On est sortis ensemble que pendant un an et demi, ma seule vraie longue relation, et pourtant, c’est plutôt un an et neuf mois que notre histoire a duré. Serais-je sortie avec lui si j’avais été vierge ? Il était beaucoup plus âgé que moi. Oubliez plus âgé : il était marié, putain. Je lui ai posé la question, une fois : aurais-tu couché avec moi si j’avais été vierge ? (sauf que j’ai employé « fait l’amour » au lieu de coucher, étant donné qu’il était l’un des deux mecs avec lesquels j’ai couché pour lesquels j’ai eu des vrais sentiments… l’un des deux mecs avec lesquels j’ai « fait l’amour », quoi) Il m’a dit oui, et n’a pas hésité. Je l’ai cru. Maintenant je me dis que peut-être il me mentait… Aurait-il risqué son mariage pour du sexe avec une pucelle ? Cela dit, je n’étais peut-être pas pucelle quand on a couché ensemble, mais je n’étais pas très loin. J’étais passé six fois à la casserole, trois fois avec mon premier, trois fois avec mon deuxième. Une sorte de double triangle sexuel amoureux équilatéral.

Et puis, en novembre 2008, je romps avec A. et depuis, seulement trois relations ont suivi, toutes plus brèves les unes que les autres : A.E., un mois et demi, K., un mois, F., trois semaines. Le plus drôle dans tout ça quand même, c’est que mes sentiments pour le mec étaient inversement proportionnels à la longueur de la relation. Mais bref. Serais-je sortie avec ces gens-là si j’avais été vierge ? A.E. peut-être, il n’avait pas énormément d’expérience, et je pense que si j’avais été vierge il l’aurait accepté. C’était un mec bien en plus, c’est le seul ex avec qui je suis encore amie, alors ça montre que c’était vraiment un mec bien.

Mais K. et F. ? K. a admis publiquement qu’il était sorti avec moi parce que j’étais une fille facile. (il ne me l’a pas admis à moi, mais il l’a admis à tellement de monde que c’était tout comme) Le grand mystère est, pourquoi n’a-t-il pas couché avec moi ? (au risque de passer définitivement pour une fille facile, j’admets à mon tour qu’il n’aurait eu aucun mal à y parvenir) F. n’a pas admis qu’il était sorti avec moi parce que j’étais une fille facile. C’était bien le seul truc à propos de moi qu’il avait toujours démenti. Mais quelque chose me dit qu’il aurait pas accepté de se venger de son ex en couchant avec sa copine vierge. Je sais pas, c’est une intuition.

Après F., j’ai eu quelques bons rapports et quelques rapports foireux. Parmi les rapports foireux, j’entends un mec qui a fait semblant d’être adorable pour me mettre dans son lit (entre nous, c’était quelques jours seulement après ma rupture avec F. et il ressemblait vaguement à quelque chose… il avait pas besoin d’y aller aussi fort dans la comédie), alors qu’en vrai c’était un sale con. En plus, quand comme tout le monde il a appris pour le blog, il m’a fait un caca nerveux (alors que j’avais juste mis qu’il avait couché ensemble… sérieux ya pire comme truc dans la vie que des gens qui apprennent qu’à 22 ans il lui est arrivé de se taper une nana non ?). Je ne vous mets même pas de lien vers l’article en question, j’ai été obligée de le retirer à cause de son fichu caca nerveux. D’ailleurs sa caca-nervosité était tellement limite que j’ai presque eu envie de le remettre à un moment donné, mais je ne l’ai pas fait.

Le Mythomane, très mauvais coup. Un mec bon coup qui s’était mis à rire en plein milieu du rapport. (véridique) Un mec bon coup maqué. Et j’en passe…

Là, ça va bientôt faire deux mois que je n’ai pas eu de rapports sexuels. On pourrait croire que ça me manque, et oui, ça me manque… mais en fait pas tant que ça. Ils n’ont pas le temps de me manquer en fait. Je finis le boulot à 19h quand j’ai de la chance, et j’ai tellement de choses à faire quand je suis au boulot – contrairement à l’année dernière – que je n’ai pas le temps de penser aux mecs. Même pas au mec au sourire à croquer qui travaille au service développement. (bon ok ça c’est un peu un mensonge, mais il est vraiment à croquer…) L’envie d’avoir un CDD est plus forte que l’envie de baiser. Suis-je devenue corporatement frigide ?

Je ne suis pas en train de me dire qu’il faut faire vœu de chasteté. Mais tout ce que je me disais sur le fait que le cul n’est dans la réalité qu’une rencontre entre deux personnes qui ont envie de ne faire qu’un pendant une petite heure… est-ce que je n’étais pas en train de me voiler la face ? Est-ce que ma mère avait raison quand elle me disait d’attendre aussi longtemps que possible avant de me mettre à baiser, car c’était là que mes problèmes allaient commencer ? Je ne suis pas d’accord avec elle… mais pour la première fois depuis que j’ai 16 ans, alors que j’analyse ma vie, je comprends ce qu’elle voulait dire.

Ah, si j’étais vierge…

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15 commentaires

  1. Ton article m’a touché. Merci

  2. Je ne sais pas si tout les problèmes commencent avec le cul…

    Mais j’ai tout de même l’impression que plus l’acte en lui même tarde, plus la relation en elle même a de chance de durer.
    Peut être parce le jeu de séduction a quand même une important non négligeable !

    Sinon sympa cet article !

  3. alors je ne pense pas que le fait que j’ai perdu ma virginité certes tard mais au moins je l’ai perdu m’ai aidé à sortir avec tel ou tel mec, ça ne rentrait pas en ligne de compte !! par contre je remarque que quand tu n’as pas de rapport depuis un bail ben quand tu t’y remets ben c’est bien sympa car limite tu oublies comment c’était avec le précédent et comme avec le nouveau c’est tout nouveau justement tu apprécies d’autant plus !! enfin je crois :)

  4. Voilà un sujet qui mérite une discussion car cela me confirme que le monde devient fou :

    A trop vite faire l’amour avant d’aimer !
    A vouloir l’impossible vérité d’un hymen !
    A s’attacher à ce détail anatomique, parfois religieux !

    Je ne laisserai que ce message :
    Aimez vous !
    Protégez-vous !
    Vivez !

  5. Jérémie a dit :

    J’avoue que je ne vois pas exactement là où tu veux en venir dans cet article. De ce que serait nos premiers rapports sexuels si on partait à chaque fois du principe qu’on était vierge et donc qu’on offre de par sa confiance cette opportunité unique de la première fois ? Du fait qu’une fois cette première expérience passée on se donne plus facilement vu qu’il n’est plus question de ce don ô combien important de la dévirginisation ?

    À ce moment là, oui, j’aime particulièrement ta conclusion disant qu’au final ce n’est qu’un moment intime entre deux personnes et qu’il serait peut être plus simple de voir les choses comme ça. Un peu comme le font les sexfriends, ou que sais-je encore comme plans purement sexuels. Si on accordait systématiquement cette “valeur” de la virginité, alors ne serait ce pas justement encore plus compliqué ? Partant du principe que ce serait quelque chose de présent à chaque relation, alors autant se dire que c’est quelque chose qui n’a plus rien d’exceptionnel, non ? Et à ce moment là, rendre nos rapports moins… “évalués” avant le passage à l’acte ?

    Quoi qu’il arrive, on peut toujours tomber de haut, et je crois pas que ce soit une question d’attention plus rigoureuse qui change la donne, si ?

    1. Ben en gros là où je veux en venir, c’est qu’à force d’analyser tout ce qui m’est tombé dessus depuis que je ne suis plus vierge, j’en viens à comprendre les mises en garde de ma mère! (sans pour autant les respecter ;) )

      1. Jérémie a dit :

        Et sans regrets au final ? Qu’est ce qu’il en serait alors si tu étais toujours vierge physiquement ? Hm ? Ca devait être ma réelle curiosité, ou plutôt ce à quoi je m’attendais en lisant le titre de cet article.

        Il manque un morceau !

  6. Je pense surtout que Notre comportement change à partir du moment où on a offert notre fleur (Monica est dans la place ^^).
    Perso, avant je n’attirais aucun homme. J’étais transparente ou alors si on me voyait ce n’était certainement pas pour envisager une relation sexuelle / sentimentale avec moi.
    Puis, après ce détoilage de rose, je me suis faite abordée dans la rue (2è mec avec qui g couché d’ailleurs), un mec m’a repérée dans le bus, en boîte des mecs venaient me draguer. Tout ça ne serait pas arrivé avant.
    Donc je pense que notre comportement change et que du coup, celui des hommes qui nous entourent aussi !

    1. Donc tu penses que c’est “visible” en quelque sorte qu’on est devenu femme? Intéressant comme point de vue, j’y avais pas pensé, mais ça se peut, ça se peut!

      1. Oui, je le pense.
        Je crois qu’on acquiert une certaine “confiance” une fois la chose faite. Tu n’as plus la même appréhension d’une relation après…

        Idem.
        Avant de rencontrer LM (et donc de coucher avec lui), ça faisait … 10 mois (ahem, ouais…) que je n’avais pas eu de rapports parce que j’attendais un mec sérieux qui ne venait pas…
        Sauf qu’à partir du moment où j’ai relancé la machine avec LM eh bien, je me fais + aborder, + complimenter. Je crois que les gens me sentent + sereine, + open.
        Au final, je ne suis pas en manque donc moins tendue.
        Comprends-tu mon point de vue ?

  7. pasdbol a dit :

    j’aimerais pas être vierge, trop de pression ! Je m’en suis débarrassé dès que j’ai pu !

  8. Melisande a dit :

    bon, je ne dois pas être comme la majorité des filles… hein déjà on parle de coucheries d’un soir avec plus ou moins le premier venu, et cela à 16 ans. moi à 16 ans, je m’inventais un tas d’histoires romanesques avec des mecs qui me plaisaient sans songer à coucher ( je me sentais trop jeune, et j’avais bien trop peur de me faire avoir). J’avais d’ailleurs à cette époque un vieux de 38 balais ( mariés, 4 enfants, une ex-femme, profession libérale) qui me courrait après. Je me suis toujours refusée à lui ( même si dans le fond cela me flattait énormément d’être tant désirée) mais j’avais comme qui dirait une conscience morale, je pensais à sa femme et à ses enfants. Avec le recul, je pense que ce qui attirait cet homme c’était justement ma fraîcheur, et bien sur “ma vertu” car mon innocence je la portais sur mon visage. Donc si, la virginité, cela à son charme et cela plait bien aux hommes.
    Et j’ai bien fait d’avoir attendu, j’ai eu la belle première fois dont je rêvais.
    J’espère que ma contribution pourra en éclairer certaines ( et certains éventuellement…)

  9. J’ai bientôt 23 ans et je suis toujours vierge… Je ne dirais pas que c’est un choix, je dirais que c’est les choses qui ont fait que j’en suis là.
    Beaucoup de mes copines me disent qu’elles regrettent leur première fois (les circonstances, la personne) et que j’ai bien fait d’attendre…
    Sauf que ce dont on ne se rend pas compte, c’est qu’être vierge à 23 ans c’est super chiant.
    Déjà, quand on rencontre quelqu’un, il vient bien un moment où il faut aborder le sujet, ensuite, répondre à tout un tas de question et se faire regarder telle une bête issue de la mythologie… (genre ça existe encore “ça”) et faire face à la jolie quantité de mecs qui disent “ahhhhh non, hors de question que tu fasses ta première fois avec moi” et boum, plus personne…

    Alors peut être que 16 ans c’est trop tôt, mais puré, plus on prend de l’âge et plus ça devient compliqué ^^

  10. Je suis restée vierge super longtemps…beaucoup pensaient que je ne l’étais plus depuis longtemps^^ Mon mari à halluciné! Je ne lui avait rien dit, il n’avait pas deviné. Je ne sais pas au fond si on serait mariés aujourd’hui si je ne l’avais pas été! Je crois que ça l’a énormément touché. Avant je ne trouvais pas cela embarrassant ou lourd à porter. il faut juste ne pas penser sexe tout le temps. Les gens existent en dehors de leur sexe. ^^ A défaut de coucher on peut parler, on peut découvrir tellement plus de choses sur une personne. Et puis maintenir la tension sexuelle le plus longtemps possible ça à quelque chose de terriblement jouissif! Je me souviens de mon premier copain. La température montait d’un coup quand on était dans la même pièce, on se balançait des coups d’électricité c’était fou. On ne l’a jamais fait! Heureusement ^^

  11. La première fois idéale je n’y crois pas. Celle dont on rêve étant gamine, prince charmant et tout le tuttim pour moi c’est un conte de fée et comme tous les contes ça reste dans les bouquins ! J’ai couché la première fois à 17 ans, avec un mec que j’aimais plus que tout, pour qui j’aurais (et j’ai) tout accepté… Bilan des courses malgré le fait qu’il m’ait promis d’attendre que je sois prête blablabla… Le jour où il a vraiment eu envie de passer à l’acte je n’ai pas vraiment eu mon mot à dire… Certes je suis restée avec lui, je l’ai aimé, je n’ai rien regretté. M’enfin ça n’est quand même pas une “jolie première fois” !!
    Ma conclusion ? C’est pas une “personne” qu’il faut attendre, mais le moment où nous on se dit “toutes les conditions dont j’ai besoin sont réunies”, quelles qu’elles soient ! Ce sera le mariage pour certaines, un peu d’amour pour d’autres, peu importe ! Je reste persuadée que la réponse à cette question est la même que “je couche le premier soir ou pas ?” à savoir “je fais ce dont j’ai envie”… Même si derrière cela suppose assumer ! Mais jamais de regret !!! :)

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