C'est vous qui le dites

When the lightning strikes

Avant toute chose, je voudrais souhaiter un joyeux 21ème anniversaire à Bouddha, une de mes meilleures amies qui a inspiré de nombreuses réflexions philosophiques de ce blog, et qui est tellement raisonnable qu’elle ne fait jamais rien de travers. Bouddha, ou la fille dont on devrait toutes prendre de la graine. En fait, je cherche surtout à me faire pardonner parce que c’est une de mes meilleures amies et j’ai pas été fichue de me rappeler que c’était son anniversaire avant 22h ce soir. (j’ai sauvé les meubles, autrement dit…)

Le mois dernier, je vous ai posé une question simple, remplie de tout un tas de mots qui n’existent pas : êtes vous coup-de-foudriste ou petit-à-petiste ? Tout d’abord, petit rappel pour les nouveaux lecteurs qui viennent juste d’arriver sur mon blog, et qui ont loupé les superbes explications que je vous ai balancées (honte à vous, moi je dis ça, je dis rien), je vais faire un petit rappel pour vous éviter de vous reporter à un article qui a été écrit il y a trente piges :

Si vous êtes coup-de-foudriste : vous avez besoin d’environ 5 minutes d’un premier rencard pour comprendre si vous allez tomber amoureux de quelqu’un ou pas. Pour vous, une relation de deux semaines et une relation de deux ans, c’est pareil, vous ne jouez pas dans la durée.

Si vous êtes petit-à-petiste : vous ne savez rien au début. Vous pouvez très bien avoir de nombreux rencards sans être réellement attiré par une personne, et vous ne croyez pas au coup de foudre.

Les résultats du sondage ont été contraires à toute entente. Très franchement, je pensais que mes lectrices étaient plus raisonnables que ça, mais en fait, mes lectrices ne sont pas raisonnables. J’ai été étonnée, déçue de vous, mais j’ai été aussi agréablement surprise, parce qu’en fait, mes lectrices sont aussi déraisonnables que moi… comme quoi, on se complète bien. Nous avons 50% de coup-de-foudristes (31% plutôt, 19% majoritairement), contre seulement 39% de petit-à-petistes (20% majoritairement, 19% plutôt). Et bien sûr, j’ai aussi 11% des lectrices qui sont incapables de donner une réponse précise. Roh, mais vous vexez pas, je rigole (vous êtes quand même un dixième de mes lectrices et j’ai pas envie que vous vous barriez en courant).

Un truc étrange aussi, c’est que les petit-à-petistes affirment plus fermement leur affiliation à la secte, en se disant « majoritairement » davantage que « plutôt ». C’est l’inverse pour les coup-de-foudristes. Comme si les gens avaient honte de l’être… remarque, ça peut se comprendre. Aucune nana n’aime crier sur tous les toits qu’elle est capable de sombrer dans deprimus totalus après avoir passé un mois avec une machine à spermatozoïdes ambulante. Nous sommes des filles indépendantes qui n’ont pas besoin des hommes, après tout. Nous sommes célibataires et stupéfiantes. Mais il n’y a pas de honte à être coup-de-foudriste. Après tout, si vous êtes génétiquement programmée pour, ce n’est pas de votre faute.

Vous l’avez compris, je suis coup-de-foudriste. Enfin, je ne pensais pas l’être jusqu’à ma rencontre avec K. (oui, oui, toujours lui, ça fait longtemps que j’ai pas parlé de lui sur ce blog, pas vrai ? mais on ne change pas une équipe qui gagne…). Pour celles qui n’ont pas suivi toute l’histoire (ce qui est compréhensible, la dernière fois que je l’ai racontée, c’était ya genre 3 mois), j’ai rencontré K. à une crémaillère et oui, c’était un mini-coup de foudre. On a passé la soirée à discuter ensemble et il y a eu des petites étincelles qui ont fait que j’ai beaucoup pensé à lui dans les jours qui ont suivi, même si c’est lui qui m’a recontactée pour ressortir avec moi. Après un mois passé ensemble, il m’a quittée pour sortir avec Clochette, une de mes meilleures amies de l’époque slash grosse connasse. Oui le surnom « Clochette » n’est pas très approprié pour une fille qui est une grosse connasse (c’est une remarque que m’ont faite beaucoup de lectrices de ce blog), mais en fait je l’ai surnommée Clochette avant de savoir que c’était une grosse connasse. (et non je ne la traite pas de grosse connasse uniquement parce qu’elle est sortie avec K… pour de plus amples explications consultez l’article Ex, meilleure amie : to hate or not to hate, partie 2).

Deuxième exemple en date, F., avec qui je suis restée trois semaines. C’était à peu près la même histoire que K., en pire. Pour de plus amples explications, consultez le même article dont j’ai parlé trois lignes plus haut. Quand F. m’a quittée, en fait, personne n’a compris pourquoi ça m’avait affectée. Tout le monde m’a balancé la même phrase : « Mais ça n’a duré que trois semaines ». Et c’est ça dans le fond qui m’a donné l’idée de faire ce sondage, parce que je me suis demandée si l’amour était réellement une question de durée. Si on pouvait réellement juger des sentiments qu’on avait pour quelqu’un en fonction du temps passé ensemble.

Certes, aimer implique de connaître un minimum la personne. Un des commentaires laissé à mon sondage disait d’ailleurs : « Après, l’amûûûr, je n’ai jamais pu concevoir qu’on en ressente sans connaitre quelqu’un. Et on ne connait pas quelqu’un en deux jours, et encore moins en deux minutes. Avoir un super feeling là tout de suite quand on connecte, ok, mais l’amour, le vrai qui peut durer, deux ans minimum de relation avant d’en être sûr – et de pouvoir dire je t’aimeeuuu sans être un empaffé d’hypocrite. Et avec au moins une vraie crise dans ces deux ans (boulot, famille, ou autre), parce que la vie n’est pas faite que de bisounours et de chamallows. »

Deux ans de relation, la nécessité d’avoir une crise… personnellement, je trouve ça un peu exagéré. Mais après, j’imagine que chacun a besoin de choses différentes pour aimer. Pour certaines personnes, un bon feeling, des points en commun, un feu qui se déclenche pendant l’acte sexuel, tout ça suffit. Et je crois que je fais partie de ces personnes. Avec F., on s’était tournés autour en discutant sur Facebook, par textos, pendant environ un mois. Je connaissais à peu près tout de ses goûts, très semblables aux miens, et je pense que ça a joué pour beaucoup dans le fait que je me suis attachée très vite. Même si bien évidemment, il y avait d’autres facteurs, mais je ne vais pas disserter dessus ici, ce n’est pas le sujet.

Les commentaires ont également diagnostiqué un phénomène que j’ai moi-même constaté, à savoir, que les coup-de-foudristes souffrent. J’ai souffert à cause de K., j’ai souffert à cause de F. Ainsi, voici ce que les gens disent :

« Avant de rencontrer mon cheuri, j’étais coup de foudriste. Et j’étais certaine que je savais pertinemment dans les 5 secondes (oui je suis rapide) si j’allais tomber amoureuse pour la vie.
Avec eux, ça n’a jamais marché. »

« J’ai toujours été coup-de-foudriste mais ca se finissait toujours mal. »

Avant d’avoir rencontré K., j’ai été petit-à-petiste pendant deux ans. En fait, non, je n’étais pas petit-à-petiste, j’étais plutôt rien-du-toutiste. Ainsi, il y a environ un an et demi, j’ai embrassé A.E. à une soirée sur un bateau. On était en summer school à Copenhague, et on était en train de partir en voyage à Oslo. A.E. m’a invitée à danser et après avoir dansé pendant environ un quart d’heure, je l’ai embrassé. (ainsi bravant toutes les lois de Greg qui incitaient à ne pas faire le premier pas) Dans le cas présent, ce n’était pas une grosse connerie. Nous sommes restés ensemble un mois et demi et nous nous sommes quittés parce que je suis partie en échange aux Etats-Unis. Notre histoire s’est passée… bien, sans plus. On s’entendait bien, on partageait des moments ensemble, sexuellement c’était sympa, on avait globalement des points communs. Mais je n’ai jamais eu d’étincelle. Jamais de papillons dans le ventre.

Et je n’ai jamais souffert. Je n’ai jamais pleuré. Même quand on s’est quittés pour que je parte six mois aux Etats-Unis. Je ne garde que des bons souvenirs de ma relation avec ce mec. Pas des souvenirs magiques et merveilleux et pleins de Bisounours comme j’ai eus avec F., mais des souvenirs sympathiques. Et aujourd’hui, lui et moi sommes toujours amis. On s’invite à nos soirées respectives, on s’échange des textos de temps en temps… l’histoire rêvée, quoi. Et je n’ai pas envie de me foutre par la fenêtre quand je pense aux moments qu’on a passés ensemble.

Conclusion : être petit-à-petiste, c’est bien finalement. Etre pas-du-toutiste, c’est bien aussi. Au moins, on ne souffre pas. En d’autres termes, “you can have a relationship without the zsa zsa zsu” (c’était un épisode de Sex & the City, si vous avez pas regardé vous pouvez pas comprendre). On a tous les avantages – le sexe, la complicité et autres trucs – sans les étincelles, les éclairs, les Bisounours, mais sans les larmes. Et une vie sans larmes, n’est-ce pas une chose à laquelle on aspire toutes ?

N’oubliez pas de voter au sondage de janvier. (hé oui, mes sondages n’en finissent pas…)

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16 commentaires

  1. Nan… nan j’aspire pas à ne plus pleurer.
    Pleurer, c’est ma soupape de sécurité à moi, c’est le marqueur de mes émotions, c’est mon tapis de combat à moi.
    Mes pleurs, c’est n’importe ou, n’importe quand, et surtout n’importe comment.

    Une vie sans larmes, sans papillons dans le ventre, sans folies, sans éclairs, sans étincelles, c’est pas une vie…

    C’est quoi le prochain sondage ?? ^^

  2. perso, je serais plutot petit a petiste avec des tendances de coup de foudriste.
    Je m’explique: je sais dans les 5 minutes si un garçon me plait ou si il peut remballer ses vannes pourries. Par contre, je ne sais pas ou ce va, je vais bien prendre mon temps….je suis une fille qui faisait dans le “date” à fond!!
    Mais il me faut ce savant mélange des deux. Si je n’ai pas un minimum flashé sur l’homme avec qui je sors, c’est voué à l’échec!

  3. Perso, je rejoins le commentaire de Tam-Tam. Et je dois
    préciser quelque chose parce que étant majoritairement
    petit-à-petiste : prendre son temps, apprendre à se connaitre ne
    veut en AUCUN CAS, dire qu’on ne souffrira pas. Au contraire, je
    trouve l’histoire souvent plus forte, et dans mon cas je ne manque
    pas de papillon dans le ventre. Je pense qu’il serait plus facile
    de se débarrasser et de ne plus penser à un gars par coup de foudre
    que quand tu as passé du temps à le connaitre et à tomber
    amoureuse. Parce que oui, l’amour comme tu l’as dis c’est pas
    uniquement les bisounours, les arcs en ciel et les calins près du
    feu. Je ne dis pas qu’un coup de foudre n’entrainera pas une belle
    histoire mais il y a quand même beaucoup plus de chance que ça
    merde, et que finalement tu acceptes le fait que le gars c’était un
    crevard et que donc tu souffres moins.

  4. J’ai décidé, il y a peu de ne plus être ni l’un, ni l’autre et de prendre les choses comme elles viennent, surtout en amour, même si cela n’est guère simple… car quelque soit la “catégorie”, il peut toujours y avoir pleurs, souffrance…

  5. choups a dit :

    J’ai du mal à comprendre les petits à petistes.. Comment
    vous faites, vous vous forcez à avoir des rencards avec des mecs
    qui vous plaisent pas, en vous disant qu’un jour peut-être ça peut
    changer?

    1. Pas de rencard avec des mecs qui nous plaisent vraiment pas (enfin pas pour moi), ‘faut pas pousser, il faut qu’ils plaisent un minimum quand même. Il faut un physique convenable et une super personnalité qui fait qu’on tombe totalement sous le charme ;)

  6. Oui être coup de foudriste c’est le bordel.. Ca fait souffrir mais c’est le jeu ma pauvre lucette! D’un coté à vivre c’est généralement super intense d’un coup..alors je suppose que c’est normal que la bad soit lui aussi super intense.

  7. Je suis coup de foudriste même si je n’ai jamais été pétrifiée sur place. Mais je sais direct si je vais m’attacher au mec ou pas et je suis d’accord sur le fait que ce n’est pas forcément une bonne chose, vu que ça se finit toujours assez mal, donc je soigne cette fâcheuse tendance.
    Par contre, j’ai déjà essayé de sortir avec un mec qui ne me faisait pas craquer de prime abord (et pourtant il était canon) : impossible, c’était comme si j’étais allergique à toute forme de contact.

  8. Mouais, je sais pas trop, je marche au feeling alors je suis un peu des deux (et desfois pas du tout).
    N’empêche, c’est BON de pleurer en travers du lit mais après, quand on se sent apaisée. Parce que pendant, hormis se dire qu’on a envie de mourir c’est pas rigolo.

  9. Je VEUX croire au feeling, au petit à petit !
    Viiiiite, un cobaye pour tester ça :p

  10. Je suis coup-de-foudriste, et je crois qu’amour/sentiments n’ont rien à voir avec la (mé)connaissance que l’on a de sa/son partenaire.

  11. segolene a dit :

    pas de nouvel article depuis 10 jours!? ça va ? tu es en partiel je suppose?
    moi c’est a partir de demain

  12. Salut , j’ai changé d’adresse de blog, tu sais comme dis F. Beigbeder l’amour dure trois ans, et mon ancien blog trois semaines.
    Bon j’ai recrée un petit univers bien sympa, en espérant qu’il est un jour la même côte que le tiens !
    J’ai lu quelques un de tes articles, toujours aussi maligne et coquine ! C’est bien !

    J’ai vu que tu étais sur twitter, je te “follow” de suite, histoire de me tisser un petit réseau bien sympa.

    A bientôt

    RS

  13. Les 2, mon capitaine. et une attention particulière au coup de foudre si le charme est là… que la fille soit mignonne, rien à foutre, mais du charme… Miam. ça peut être un regard, un sourire, bref je vais pas te faire un dessin. Pour les petit à petistes oui, mais on va dire que déjà le charme était déjà présent.

  14. Ne-nous-laissons-pas-abattre a dit :

    Je suis incapable de sortir avec quelqu’un qui n’a pas au moins attiré mon attention la première fois que je l’ai vu.
    Je ne crois donc pas qu’on peut tomber amoureux d’un ami de longue date qui deviendrait subitement un prince charmant. Mes amis garçons ne m’ont jamais attirée et ne m’attireront jamais, ou alors on a essayé et d’un commun accord on préfère être ami.
    Mais les garçons avec lesquels je suis sortie, la première fois que je les aie vu : Waouh ! Parfois je me trompe, parfois pas. Mais j’ai besoin que ça me fasse quelque chose de pas ordinaire ^^
    Donc je crois que je suis coup de foudriste, mais pas au sens ou je tombe amoureuse au premier regard, au sens ou le premier regard a une importance particulière. Mais après, si je ne suis pas restée longtemps avec la personne, en général ça veut dire pour moi que je ne me suis pas vraiment engagée et donc que je ne souffrirai pas beaucoup, parce que sortir avec un mec c’est facile, mais qu’il fasse tomber mes protections anti-garçons/ruptures/larmes, bon courage ^^

  15. BuveuseDeThé a dit :

    Je suis une petit-à-petiste (difficile à écrire, dis-donc !)
    je crois dur comme fer que l’amour peut se programmer et se déprogrammer ! Je crois que le véritable amour vient avec la connaissance de l’autre et que si on tombe amoureuse avant, c’est que l’on est amoureuse de l’image que l’on se fait de la personne. Et après, ya plein de filles (dont ma meilleure amie) qui sont coup-de-foudriste (toujours difficile à écrire) qui veulent tellement croire à l’amour véritable, le premier et le seul, qu’elles seraient prêtes à se crever les yeux pour ne pas voir que leur prince charmant n’est pas un Shrek mais un lord Farquaad (je prends pour exemple ma meilleure amie).

    Après, comme je suis une fille, je suis pleine de contradiction : je suis sortie en tout avec 4 garçons, et à chaque relation, on est toujours arrivé au moins au “je t’aime” “moi aussi” en moins d’un mois (et je suis même restée 3ans avec un mec violent… comme quoi, je suis la première à me crever les yeux… “mais si ! Avec moi, il m’a dit qu’il allait changer !”)

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais… et peut-être un peu ce que je fais, car le dernier, c’est le bon (mais si mais si): sans doute, sans peur, sans belle-maman-qui-trouve-qu’elle-n-est-pas-assez-bien, avec passion, avec amour, et avec vie commune depuis plus d’un an sans pétage de plomb “Put*** ! Combien de fois je vais te dire de baisser cette put*** de cuvette !”, et surtout : qui m’aime comme je suis et que j’aime tel qu’il est !

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