Rencontres

Je démarre une expérience sociologique

Si vous lisez ce blog depuis longtemps, vous avez sûrement déjà dû lire l’article que j’ai écrit sur le livre He’s just not that into you, de Greg Behrendt.  Si vous ne l’avez pas encore lu, lisez-le, il est trop bien (comme quasiment tous mes articles en fait).

J’y ai tenu, à ce livre, depuis que je l’ai lu. Pour moi ça a toujours été la façon infaillible de déterminer si un mec était « into me » ou pas. Je rappelle rapidement les critères qui font qu’un mec n’est pas « into me » :

  • Il ne m’invite pas à sortir
  • Il ne m’appelle pas
  • Il n’est pas en couple avec moi
  • Il ne couche pas avec moi
  • Il couche avec une autre
  • Il ne veut me voir que quand il est bourré
  • Il ne veut pas m’épouser
  • Il a rompu avec moi
  • Il a disparu
  • Il est marié
  • C’est un connard égoïste

Ainsi, depuis que j’ai lu ce livre, je n’ai par exemple jamais invité un homme à sortir, parce que j’ai considéré que c’était à lui de le faire. Ce bouquin a été ma Bible. Et puis, j’ai commencé à me poser des questions. Les questions provenaient, d’un côté, de mes potes mecs, qui disaient que Greg dit, en gros, du bullshit. Certains m’ont dit : « Moi, j’adore quand une fille fait le premier pas. » D’autres : « L’appel / le texto n’est pas une unité de mesure de l’amour. » J’en ai même eu un, à qui j’ai cité la fameuse phrase de Greg Si vous pensez ne pas lui avoir laissé le temps de vous remarquer, prenez le temps qu’il vous a fallu pour le remarquer et divisez-le par deux qui m’a répondu mot pour mot la chose suivante : « Affirmer des théories complètement fumeuses et pas du tout prouvées comme des vérités scientifiques…C’est encore pire que ce que je pensais ! ». Et là, je n’ai pas su quoi répondre. (pitié, si vous croisez mon pote, ne lui dites pas – question d’honneur) C’est vrai, Greg, il s’appuie sur quoi pour affirmer ça ? Il est allé dans un labo mesurer les temps qu’il faut à un homme pour remarquer une femme ? Oups, j’ai comme un doute là…

Pour mon pote, c’est tout à fait normal d’être vraiment « into » une nana qu’après l’avoir vue un certain nombre de fois… avant, c’est même possible que plusieurs nanas lui plaisent, et qu’il en choisisse une avec qui il accroche plus qu’avec les autres. Dont il finira, finalement, par tomber amoureux.

Et puis, certains doutes provenaient de moi, aussi. Prenez F. , par exemple (toujours lui). Il était into me d’après tous les critères de Greg (sauf celui où il veut m’épouser – mais vu la durée de la relation, on n’a pas trop eu cette conversation, ce qui est plutôt normal). Il a été into me, into me, into me, into me… jusqu’au moment où il a cessé de respecter un critère, brusquement, sans passer par les autres. Le critère numéro 8.

He’s just not that into you if he’s breaking up with you.

Il a choisi de ne pas être avec moi. Il a couché avec moi deux fois mais on ne s’est  jamais remis ensemble. J’ai relu plusieurs fois le conseil que Greg donnait à une fille dans la même situation : « Hey, girl. Put down the penis, put your clothes back on, and go directly to your best friend’s house ». (à part que nous, on couchait chez moi)

Bref. Et je n’ai pas pu m’empêcher de penser que si F. était la définition incarnée de Greg du mec parfait, et qu’il n’y a eu RIEN dans son comportement qui m’a permis de remarquer le passage du mec parfait au mec qui ne respecte pas le point 8 (ce qui est quand même le point le plus important à respecter !), c’est peut-être parce que Greg avait loupé quelque chose.

Et j’ai décidé de faire une expérience sociologique : faire le premier pas avec un mec. Chose que je n’ai pas faite depuis que j’ai 16 ans.

Un mec avec qui j’ai discuté une fois il y a un mois et demi. Après, on s’est ajoutés sur Facebook, il a dû commenter mon statut, j’ai dû commenter son statut, mais rien de plus. Appelons-le… Mouton. (Quand j’écris mon blog, mon moment préféré c’est donner des surnoms pourris aux mecs que je rencontre.) Et puis, dimanche dernier, je me suis dit : démarrons l’expérience sociologique. Je lui ai donc envoyé un texto disant « Salut, ça te dirait qu’on aille boire un verre un de ces quatre ? Let me know. Biz. » Casual. Détaché.

Et lui, il a répondu : « Mais carrément ! »

J’étais contente au début. Après, je me suis dit : « C’est la merde parce que maintenant, je sais juste qu’il ne me trouve pas repoussante. Je ne sais pas avec certitude que c’est avec moi qu’il veut sortir. »

Mais bref, on y est allés quand même. Et ça s’est bien passé, de mon côté en tout cas. (Parce que même si un rencard se passe trop bien pour la nana, le mec peut s’emmerder. Je sais pas comment ils font ça. Personnellement, je crois que c’est un hormone particulier contenu dans le pénis qui permet d’avoir l’air hyper enthousiasmé alors qu’en fait on s’emmerde royalement. J’aimerais bien avoir le même. Pour l’utiliser en réunion, par exemple.)

Il a manifesté l’envie de me revoir à plusieurs reprises après son retour de vacances (il part aux Etats-Unis aujourd’hui ou vendredi, pour dix jours). Il a payé, ce qui est plutôt positif (en général, quand l’homme paie, ça veut dire qu’il a compris ce qu’était un rencard), même si j’ai fait la danse de l’addition (terme de How I Met Your Mother utilisé pour désigner le phénomène sociologique qui se produit quand une fille fait semblant de vouloir à tout prix payer sa part, alors que dans sa tête elle est ultra-méga-ravie que le mec paie). Par contre, il ne m’a pas embrassée, ce qui m’a posé problème à moi, mais ce qui n’a pas l’air de déranger mes amies ni les lectrices de ce blog. Apparemment, s’il n’embrasse pas dès le premier rencard, ça prouve que c’est un mec bien. (Enfin, moi je persiste à dire que si j’ai vraiment envie de boire des verres avec des gens sans me faire embrasser, j’ai des potes qui sont là pour ça.)

Bref, la suite de l’expérience sociologique : est-ce qu’il me recontactera une fois de retour en France ? Car c’est quand même à lui de me recontacter. Je veux bien faire une expérience sociologique et proposer à un mec d’aller prendre un verre. Mais faire une expérience sociologique et poursuivre un mec en string et soutif avec une pancarte « SORS AVEC MOUAAAAAAAAAAAAAAAAA » c’est complètement autre chose et ma dignité n’est pas encore prête à l’assumer. (Si une lectrice est partante pour essayer, bien sûr, elle est la bienvenue. Même si je peux affirmer avec quasi-certitude que les résultats de cette expérience ne seront pas concluants.)

J’ai dix jours pour le découvrir. Dix jours pour découvrir si effectivement, mes potes avaient raison et Greg n’a pas toujours raison, ou si Greg va rester mon Dieu.

Reste à savoir ce que je préfère : avoir raison ou sortir avec un beau mec ? (parce que bon, j’avoue qu’il me provoque plus de papillons dans le ventre que je n’aurais jugé acceptable… mais je suis actuellement en recherche d’emploi et une dépression post-rupture n’est vraiment pas ce qu’il y a de mieux pour moi en ce moment)

N’oubliez pas de voter au sondage d’août!

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8 commentaires

  1. Mouais ben tu me tiendras au courant car moi je suis certainement à fond sur le frère de Mouton…

    1. Lol pas compris, pourquoi t’es à fond sur son frère? (je suis lente des fois :p)

      1. Juneal a dit :

        Je crois que ça voudrait dire un truc du genre : « on est dans la même situation, j’ai moi ausi un mouton dans ma bêêêrgerie ».
        Appelle-moi Champollion…
        haha, hâte de voir ce que ça va donner, je n’ai JAMAIS réussi à faire le premier pas, sûrement parce que pour moi c’est le truc le plus anaphrodisiaque, et que ça ne m’apporte rien…(j’ai besoin de sentir que j’attire, c’est plus fort que moi)
        Bin ouais je prefère passer à côté du mec de ma vie plutôt que d’aller le voir pour lui proposer un verre, parce que je sais qu’au moment même où je lui proposerais….ça ne sera plus l’homme de ma vie. :)

        (et la j’ai envie de citer Cali : « c’est qu’on peeeerd l’amouuuur, aussitôt qu’on le gagne, décidemment, c’est pas facile tous les jours… »)

  2. J’ai une forte envie de tester une expérience sociologique depuis quelques temps… Tu viens presque d’achever de convaincre la timide maladive que je suis de la tenter.
    La chose se présente ainsi : un collègue canon, espagnol de surcroît, avec l’accent sexy à mourir, tout ça tout ça, mon CDD qui s’achève samedi à 17h tapante… Et l’incertitude de lui plaire ou non.
    D’un côté je me dis que depuis deux mois qu’on bosse ensemble il aurait eu carrément le temps de se bouger si ça lui avait chanté. M’enfin qui ne tente rien n’a rien. Et je veux pas rien.
    #3615malife (mais ça fait du bien parfois)

  3. Alors moi je ne peut que pousser à tester cette expérience sociologique. Parce qu’avant JAMAIS je ne faisais le premier pas. J’me suis lancée une fois pour changer et ça va faire deux ans que j’suis avec ma proie ^^
    Le vrai gros avantage que j’ai trouvé, c’est qu’au moins tu choisis le mec qui te plaît et ça c’est quand même cool ! Et puis je pense qu’autrement j’aurais pu attendre longtemps qu’il se lance : l’Homme est timide ^^

  4. Ongle vernis a dit :

    Je te comprend.
    Je vis la même chose…
    Rencontré lundi dernier. Il est parti mardi. Il revient à la fin du mois.
    Voilà.

  5. Tu as bien fait de tenter !! J’ai bien hâte de savoir s’il va te recontacter… Ca me poussera peut-être à faire le 1er pas auprès du mec qui me plaît depuis + d’un an ! Bouhou !

  6. ploc ! a dit :

    ca fait deja 10 jours !

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